Rencontre avec Jean VANMAI
La 1ère GA3 a rencontré Monsieur Jean VANMAI, écrivain, descendant de Chân Dàng en présence de Mesdames HILAIRE, CAPECCHI, FAVARD. La famille de l’auteur est arrivée du Tonkin dans les années 1930 pour travailler sous contrat dans la mine Chagrin au nord de la Nouvelle-Calédonie,
L’engagement littéraire pour le devoir de mémoire
Jean VANMAI est lui-même né à la mine Chagrin, il a ressenti le besoin, l’urgence d’écrire pour témoigner des conditions de vie et de travail des engagés tonkinois en Nouvelle-Calédonie.
L’auteur nous a relaté les conditions de travail des mineurs :
– Soumission au code de l’indigénat (1887 pour la Nouvelle-Calédonie),
– Marche de plusieurs heures avant d’arriver en haut sur la mine de chrome et retour le soir au camp construit de leurs propres mains,
– Travail du matin au soir dans les galeries creusées laborieusement à l’aide de pelles et de pioches, sous les coups de fouet et divers actes d’humiliation.
– Nourriture fournie avec parcimonie et de mauvaise qualité,
– logement très sommaire, peu ou pas de meubles, sol de terre battue,
– Les enfants étaient livrés à eux-même dès leur naissance,
– les femmes travaillaient comme les hommes. Enceintes, elles continuaient leur tâche jusqu’au terme de leur grossesse et accouchaient parfois sur place, là où se déclenchait l’accouchement.
– Le viol était fréquent, impossible de se plaindre sinon c’était la perte de salaire.
Les élèves ont pu ainsi mesurer grâce au témoignage de Jean VANMAI le chemin accompli depuis cette époque :
– fin du code de l’indigénat (1946)
– modernisation : logements décents (base vie…), nourriture (cantine de travail…) mais pas encore de législation du travail
– conditions de sécurité minimum
– inconnus également les droits de la femme et de l’enfant
Pour Jean VANMAI, Il n’y a pas de rancœur, c’était l’époque qui voulait ça… .
L’engagement politique
Jean VANMAI a ressenti le besoin de s’engager politiquement à une époque de sa vie pour montrer que toutes les composantes de son pays pouvaient et devaient participer au débat politique.