Décrocher un entretien
Face à la forte concurrence des candidatures et à la faible offre de postes, il faut savoir démontrer sa motivation auprès des recruteurs pour sortir du lot à travers différents angles d’attaque.
Chaque semaine vous répondez à de multiples offres de postes dans la presse papier et sur des sites spécialisés. Un formulaire en ligne à compléter ou un dossier de candidature à envoyer par courrier ou mail suffisent en effet souvent pour postuler. Oui mais voilà en réalité la très grande majorité de vos demandes ne fait l’objet d’aucune réponse, voire n’est même jamais lue par les recruteurs. La faute à des piles de postulants trop hautes et à des employeurs qui font un tri drastique.
Pour éviter de finir directement dans la poubelle et obtenir un entretien d’embauche, il est tout d’abord impératif de relancer le recruteur. Quelques jours après l’envoi de votre candidature, prenez contact avec l’entreprise par téléphone pour vous assurer que votre demande est bien parvenue au bon destinataire. Une belle occasion de montrer son enthousiasme. Si, par la suite, vous n’avez toujours aucun retour, après deux à trois semaines vous pouvez tenter un ultime appel, ne serait-ce que pour savoir si vous êtes toujours dans la course ou si le recrutement a été effectué. Il s’agit de travailler le recruteur au corps, sans pour autant le harceler. Par ailleurs, pour ceux qui ont la chance d’être « pistonnés », demandez à vos contacts de passer quelques coups de fil ou d’envoyer un mail, au plus tôt, au recruteur pour souligner votre candidature.
**Faites parler de vous
Lorsque vous candidatez à des offres présentes sur des sites spécialisés, il est également important d’actualiser régulièrement vos données personnelles sur ces mêmes plateformes – mais aussi sur tous les supports en ligne à votre portée. Plus vous serez actif, plus votre CV pourra remonter facilement dans les bases de données.
Les « profils » des membres affichés sur les sites d’emploi donnent aussi aux jeunes diplômés l’opportunité de s’épancher sur leur cursus en détaillant les matières qu’ils viennent de suivre. Un moyen d’en dire davantage sur ses connaissances tout en optimisant son référencement. Ce que l’on n’attend pas, à l’inverse, dans un curriculum vitae de candidature.
Cette présence active dans votre secteur de métier doit s’étendre aux salons de recrutement et, plus largement, aux salons professionnels. L’objectif est de lier connaissance et de se créer un réseau, tout en restant à la page dans son domaine. De façon générale, multiplier les demandes d’emploi à la volée, de façon bâclée et sans suivi, ne sert donc pas vraiment à grand-chose. Il est plus avantageux de cibler davantage ses candidatures pour y apporter un soin particulier et de mettre alors toutes les chances de son côté pour les faire aboutir.
L’art de relancer les recruteurs
L’exercice de la relance est périlleux et aléatoire. Voici quelques conseils pour susciter la curiosité de l’employeur plutôt que son agacement :
- Le délai : les avis sont très partagés. Selon l’enquête d’OfficeTeam, réalisée l’an dernier, 42 % des DRH estiment que la relance du candidat doit intervenir entre le premier et le cinquième jour après l’envoi de son CV, 45 % privilégient une relance entre 6 et 14 jours et 11 % après deux semaines.
- La fréquence : « Les relances ne doivent pas virer au harcèlement. C’est une ou deux fois maximum », a récemment expliqué Laurent Hürstel, directeur associé au sein du cabinet Robert Walters, dans un article pour cadremploi.fr. Après avoir décroché le fameux entretien, un nouvel appel pour renouveler sa motivation pour le poste pourra être passé.