La Création du monde en légendes océaniennes
Le commencement du monde vu par les Aborigènes
L’appel du serpent arc-en-ciel
Il y a bien longtemps que le serpent arc-en-ciel est une légende pour le peuple aborigène. Il est le créateur des montagnes, des rivières, des plaines…
C’est lui, le serpent, qui appela hommes, animaux, oiseaux, pour vivre sur la terre dans la paix en harmonie avec la nature. Il voulait que la paix et l’harmonie règnent, que la nature qui les entourait soit respectée.
Le grand serpent est descendu dans l’océan et ne sortira que le jour où quelqu’un osera désobéir aux lois de la terre !
Marie-Raphaëlle 2MSA2
La création du monde chez les Polynésiens
Au commencement sur l’île de Tahiti, il y avait Taaroa qui était son propre créateur et demeurait solitaire dans une coquille nommée Rumia qui signifie : bouleversée. Cette coquille tournait dans l’espace infini. Le monde était sombre, silencieux et vide jusqu’au jour où Taaroa décida de faire la Grande Fondation du Monde : Tumu nui.
Avec ses seuls moyens physiques, il fonda le monde. Il créa les chaînes de montagnes à l’aide de sa colonne vertébrale, avec ses larmes il fit les océans, les lacs et les rivières, il recouvrit d’écailles les poissons et les tortues en utilisant ses ongles de mains et de pieds, puis vint la création des arbres et des buissons grâce à ses plumes et l’arc-en-ciel grâce à son sang.
Taaroa avait des artisans auxquels il demanda de sculpter le dieu Tane. C’est ainsi que les premiers dieux naquirent, il y avait Ru, Hina, Maui et des centaines d’autres. Tane, le premier dieu, décora le ciel avec des étoiles, il y plaça le soleil pour rayonner sur la Terre et la lune pour éclairer les nuits.
Taaroa décida de terminer son œuvre en créant l’homme. Il divisa le monde en sept plates-formes. Sur la plate-forme inférieure demeuraient les humains qui se multiplièrent rapidement. Ses habitants voyant celle-ci encombrée de créatures humaines et végétales décidèrent d’agrandir leur domaine. Ils firent donc un trou dans la plate-forme supérieure en montant les uns sur les autres. Et pour les cinq autres plates-formes, ils firent de même.
Ainsi tout appartenait à Taaroa, le Maître de toute chose.
Christina Temauriuri 2MSA1
Tiki, l’ancêtre mi-humain mi-dieu
Au commencement du monde, était Ta’ Aroa l’Unique. De son être naquit l’univers et vint le premier homme tiki , œuvre mythique et sacrale, sculpture en bois ou en pierre originaire d’Océanie représentant un homme ou une tête d’homme. Le tiki se mêle à la vie du peuple polynésien depuis la nuit des temps, il est présent sur chaque objet familier. Il est intégré aux pirogues, il vogue au gré des alizés sur Moana Nui le grand Océan, protégeant ainsi les hommes.
Tiki, l’ancêtre mi-humain mi-dieu fut le premier homme. C’est le personnage mythique qui engendra les humains et arbitra les demi-dieux aux bienfaits innombrables. Les tahu’a – sorciers polynésiens – lui attribuaient des pouvoirs – le mana – et les Polynésiens le vénéraient et le craignaient.
Ces statuettes représentaient des ancêtres divinisés et avaient une fonction religieuse et symbolique au sein du fare, elles protégeaient et gardaient ses habitants. Dans l’enceinte des lieux de rites des anciens Polynésiens, les tikis attirent les grâces des divinités.
Les tikis sont souvent de sexe masculin, plutôt costauds, massifs et trapus, les bras sont repliés vers l’avant, les jambes fléchies et la tête souvent disproportionnée, large sans cou, laisse apparaître des yeux immenses, la bouche est parfois très expressive laissant imaginer un cri.
Agnès 2MAS1
Une légende polynésienne
La naissance des premiers dauphins
Un Polynésien veuf, père de six enfants, passe la plupart de son temps avec eux, ils sont toute sa vie.
Un jour, il décide d’aller plonger avec ses enfants dans le lagon… et instaure un jeu : quel est celui qui restera le plus longtemps sous l’eau ? Le père commence à compter 1,2 ,3 ,4…
Il est fier de ses enfants, au fur et à mesure que le temps passe, il commence à penser qu’aucun humain ne peut rester dans l’eau aussi longtemps ! Il plonge dans la mer pour voir ses enfants, en les cherchant, il voit six animaux qui jaillissent de l’eau, ils nagent autrement que les poissons, viennent respirer de l’air à la surface de la mer. Brusquement il comprend que ces animaux joueurs, avec un grand sourire sur le bec sont ses enfants transformés en animaux marins ! Les humains ne peuvent rester sous l’eau de nombreuses heures, mais ses enfants, devenus ces animaux le peuvent désormais!
C’est pourquoi, ces enfants transformés en animaux marins furent appelés les premiers dauphins. De nos jours les dauphins se sont multipliés et leur gentillesse avec l’homme est légendaire !
Heiarii 2MSA1
La légende polynésienne des trois cascades
Il y a longtemps dans une vallée de Tiarei, vivait une famille royale, le père, Marurai la mère et leur fille Fauai. Cette dernière était la plus jolie fille de l’île mais elle ne pouvait pas parler à des garçons car son père le lui interdisait. C’était une fille tabu, celui qui s’en approchait sans autorisation risquait la mort !
Elle était souvent triste et lorsqu’elle chantait, elle attirait les garçons involontairement. Fauai aimait les promenades dans la vallée mais son père la faisait accompagner par des gardes à chacune de ses sorties.
Elle partit à la recherche du motoi (Ylang-Ylang) et du maire (fougère ornementale) et rencontra Tua, un jeune homme. Il s’empara des fleurs que Fauai tenait à la main et s’enfuit. Effrayée, Fauai cria, les gardes poursuivirent Tua et le pauvre fut tué car il avait brisé le tabou. Fauai était très fâchée.
Peu de temps après sa mère tomba malade, le guérisseur, tahuà, ordonna que l’on aille cueillir des plantes médicinales pour la soigner et Fauai dût se rendre dans la vallée afin de les récolter. Elle rencontra alors Ivi, un jeune homme de son âge, celui-ci se présenta à elle :
« Je m’appelle Ivi, je suis à la recherche de plantes médicinales »
Fauai l’entraina derrière un buisson et ils firent connaissance. Les gardes se mirent à la chercher. Ivi, effrayé à l’idée qu’ils étaient poursuivis par des gardes, proposa à Fauai de se séparer d’elle, la princesse refusa et lui avoua qu’elle voulait fuir son père tyrannique.
Ivi lui révéla son secret : il était le génie de la vallée et il se métamorphosa en un beau jeune homme. Ils arrivèrent près d’une montagne mais les gardes allaient les rattraper…
On entendit alors un bruit assourdissant, c’était l’eau qui coulait des parois de la montagne, les jeunes gens furent recouverts, engloutis et l’on dit depuis qu’ils vivent heureux derrière les cascades.
On nomma ces deux cascades Haamaremare iti. Lorsque les gardes découvrirent ce spectacle, ils furent eux aussi recouverts par l’eau, ce fut la naissance de la troisième cascade nommée Vaimahuta.
Et depuis cette vallée est appelée Faaurumai.
Emély Silona 2MSA1